La luciole [En cours]

Commençons par le point important, Luciole est jolie, charmante, belle, idyllique, désirable , ravissante, bien montée, joliment foutue, fille d'un voleur d'étoiles et à croquer. La liste d'adjectif concernant son physique étant aussi longue que celle de ses défauts, il serait trop long de les lister. Côté garde-robe le meilleur descriptif serait...Noir. Ongles noirs, robes noires, talons hauts noirs, cheveux noirs, yeux...Bruns foncés tirant au rouge, oui, bon il faut qu'il y ait une exception qui confirme la règle.  Ses cheveux sombres, généralement détachés et laissés libre détonnent particulièrement bien avec le tatouage griffonné dans son cou. En dehors de son style vestimentaire, Luciole se démarque par son mètre quatre-vingt soit une demi règle de plus que la plupart des femmes et juste assez pour aller rejoindre la moyenne de taille côté masculin. Pas trop petite, pas trop grande de quoi ne pas trop piétiner sur l'orgueil masculin de ses  conquêtes et ne pas se retrouver à devoir offrir un tabouret aux demoiselles qu'elle compte palucher. La partie que tous attendent bien sur....Qu'est-ce qu'il y a sous le capot. Citer  les mensurations d'une demoiselle étant particulièrement grossier, contentons nous d'un sobre et assez révélateur, miam.

Sa morale ? Quelle morale ? Le meurtre, le viol, le vol, Luciole se moque des horreurs qu'elle cause et laisse dans son sillage. Même après six ans à se nourrir des lamentations, des pleurs et des derniers râles s'échappant de ses victimes, Luciole ne s'y est toujours pas faite. Bien au contraire, chacun de ces petits moments de terreur sont la définition même de l'extase à ses yeux et avec de la chance...Ils suffisent à nourrir cette faim absolue qui la dévore petit à petit le temps de quelques courtes secondes...Lorsque cette faim ne la détruit pas à petit feu, Luciole n'attache et ne porte aucun respect aux règles qui gouvernent ce monde ni à ceux qui l'habitent. Son air constamment hautain, ses remarques acerbes et son sourire moqueur sont probablement les aspects les moins pire de sa personne.  Sans grand étonnement, Luciole est du genre particulièrement sociable et charmeuse selon son bon vouloir mais elle peut très bien aussi se révéler être la pire connasse que vous croisez et...probablement la dernière. À bien y penser...Il est dur de lui trouver la moindre qualité, sa méchanceté sans égal ainsi que sa langue fourchue ayant tôt fait de ruiner les estimes personnelles n'aident clairement pas non plus.

Sortez les violons et les mouchoirs mesdames, messieurs. Enfant, Luciole n'a pas exactement eu le plaisir de grandir bien entourée. Vendue en échange de 17.29 grammes de poudre blanche, son départ dans la vie était plutôt foireux. Passée de mains en mains, elle ne tarda pas à être forcée à la rue dès que les rouages de coups ne suffisaient plus à la calmer et la forcer à obéir...Que les clients s'en chargent...L'avantage de ce métier était que....Non, il n'y avait pas vraiment d'avantage, les six années de son adolescence censée vous définir avaient été passées à écarter les cuisses et à forcer la moindre once de rébellion hors d'elle. Ça avait fonctionné, trop bien même si bien qu'un soir, un de ses clients, un nouveau venu l'avait frappé suffisamment fort pour que son crâne cède  sous l'impact...Enfin...C'était ce qui lui serait arrivé. On aurait retrouvé son corps au petit matin mais on aurait alerté la police que le soir venu. Le junkie qui avait trouvé la demoiselle était trop terrifié pour appeler la police et une femme de ménage avait finit par la trouver et avertir les autorités. Aucune funérailles ne lui auraient été destinés et aucune larmes n'auraient étés versées sur son sort....Ça, c'était normalement parce que en vrai....Elle s'était réveillée dans un lit blanc, blanc comme neige. Aussitôt, un tiraillement violent la fit frissonner. Qu'est-ce que c'était cette douleur...? Non...Pas exactement une douleur, une fringale...Non plus, à ce stade ce n'était pas une fringale c'était la famine pure et dure. Elle avait besoin de se nourrir et tout de suite. La gentille infirmière qui se glissa dans la pièce fit les frais de sa faim. Ses vêtements chutèrent au sol en lambeaux alors que ses cris de terreur ne cessaient de combler la créature qu'elle était devenu. Chacune des entailles qu'elle laissait sur la peau blanchâtre de l'infirmière suscitait un cri...Un cri exquis à ses oreilles qui ne tardait pas à calmer le brasier qui logeait en son ventre.  Sept personnes firent les frais de sa faim ce soir la, quatre hommes et quatre femmes...Pas que ça importait vu le traitement qu'elle leur avait infligé. Elle était libre, vraiment libre. Plus personne n'allait pouvoir la forcer à faire quoique ce soit et maintenant, c'était elle qui menait la danse.