Sur le chemin du retour [Pv Miiko Sae]

Il devait être vingt-trois heure lorsque Luciole se baladait en ville, Les larmoiement de fillette de sa dernière proie raisonnant toujours dans ses oreilles. La femme semblait plutôt calme en apparence extérieure, seule un léger sourire animait ses traits autrement sombres. Au loin,  les phares d’une voiture semblait approcher vers elle. En voyant le véhicule se ranger dans une cours non-loin, Luciole se mit à sourire de plus en plus bel. Filant tranquillement vers le lieu, elle fit un léger signe de la main à la conductrice avant de lancer: « Hé, dites, vous pourriez m’indiquer le chemin du bar le plus proche ? » Lança-t-elle, toujours tout sourire. Elle comptait aller fêter, c’était probablement tout ce qu’allait songer l’inconnue pour le moment et tant mieux.  Alors qu’elle s’approchait de la voiture, Luciole conserva ses prunelles rivées sur les siennes, se demandant si elle avait la moindre chance avec elle. Il fallait dire que rares étaient ceux qui restaient insensibles à savoir personne mais ils existaient quand même. Bien sur...Ses pouvoirs aidaient un peu son physique plus qu’avantagé et avaient généralement tendance à finir de gagner le petit cœur tout fragile de ses proies. Fragile, puisqu’il était milles fois plus simple pour elle de cibler les faibles, ceux en peine d’amour et les gens désespérés...Restait plus qu’à voir si elle faisait partie de ceux là. Aussitôt, Luciole fit mine de se confondre d’excuse avant de lâcher: « Luciole, pardon, j’en oublie mes bonnes manières. Vous ? Comment suis-je supposée appeler la jolie demoiselle face à moi ? » Qu’est-ce que cette introduction était terne à ses yeux mais c’était probablement celle qui fonctionnait le plus souvent. Bon...Voilà venue l’heure des trucs ringards. Conserve ton sourire, Réajuste une mèche derrière ton oreille et surtout ne dévie pas les yeux des siens se répétait la demoiselle en boucle.

Merde, songea-t-elle avant de réprimer une moue frustrée. Bon, elle ne semblait pas particulièrement avoir intéressé la demoiselle....Allez, penses Shaffer. Visiblement, cette Miiko respirait plutôt la confiance et...L'ennuie, presque l'empressement. Elle ne semblait pas cacher sa hâte de terminer cette conversation non plus. Une tête forte donc, mieux valait jouer les fleurs bleues. Voila que la jeune femme déglutit péniblement avant d’enchaîner des syllabes décousues, comme surprise par la froideur de la demoiselle. Une grande comédienne vous me direz et avec raison. Luciole maîtrise son corps, ses émotions ainsi que ses réactions aussi bien qu'elle peut maîtriser le corps de ses proies coup d'un soir. Rapidement, Shaffer marmonne un petit bonsoir suivit d'un merci avant de faire quelques pas, baissant légèrement la tête à sa hauteur...Un pas, deux pas, trois pas, quatre pas et...Stop. Voilà que la jeune femme se fige, semblant rassembler son courage à deux mains. Voilà qu'elle tire sa sacoche devant elle tout en tournant les talons. Laissant ses mains explorer les méandres de son sac, elle prend soin de trembler le plus possible. Après cinq vraisemblablement pénibles secondes pour elle, Luciole tire un stylo ainsi qu'un petit morceau de papier sur lequel elle griffonne son numéro, prenant soin de faire des traits tout sauf droits. Satisfaite de son oeuvre, oui, puisqu'un truc aussi banale que de noter son numéro était un art à ses yeux, voilà qu'elle fait un pas vers la dénommée Miiko avant de lui remettre le papier, la main un peu hésitante.

-Écoutez...Je...Je suis nouvelle dans le coin et j'essaie de rencontrer du monde, ça va clairement vous paraître débile mais vous me semblez plutôt agréable...Si jamais vous vous ennuyez, hési...Je...Je veux dire que mon portable est pas mal toujours ouvert donc vous pouvez appelez...

La main toujours levée, Shaffer attendait que Miiko ne saisisse le papier où qu'elle le déchire, auquel cas c'était sa gorge que Luciole allait déchiqueter. C'était de retour, qu'est-ce qui était de retour vous me direz ? Cette faim absolue à vous en déchirer l'estomac, celle qui pousse hommes et femmes aux pires atrocités et qui anime les monstres en nous et Luciole était déterminée à se repaître.

Tss...C'était embêtant songea la jeune femme. Visiblement cette Miiko semblait tout sauf vouloir sa présence ce soir. Alors qu'elle disparaissait à l'intérieur de chez elle, Luciole tira une clope de sa poche avant de l'allumer, la glissant doucement à la commissure de ses lèvres. Si ça continuait, elle allait devoir ficher ses ongles dans sa si jolie gorge sans même pouvoir goûter à la marchandise...Ce serait dommage, elle raffolait du petit moment qui précédait son festin là où elle pouvait tourner autours de sa proie. Le plus amusant, c'était que dans ces moments la, même la future conquête de Luciole s'imaginait mener le bal, elle prenait un malin plaisir à les ramener sur terre de façon un peu brutale. Voilà qu'elle revenait mine de rien. Non-sans lâcher un léger soupir, elle l'a suit quelques mètres avant de piler. Bon, l'ultimatum maintenant...À bien y penser, ce n'en est pas tant un. Dans tous les cas de figure, le sort de Miiko est le même, seulement, le tout pouvait être retardé.

- Bon, écoute visiblement t'as pas envie de me montrer et je ne te le reproche, je vais me débrouiller par moi-même, merci de ton aide. Fit-elle, son ton devenu aussi direct que tranchant. Faisant quelques pas pour la dépasser, elle décida que si elle l'a dépassait sans qu'elle n'intervienne, elle allait tourner les talons et s'occuper de son cas. C'était avec un hâte presque palpable qu'elle fit mine de la dépasser, prenant soin de décocher un regard vers Miiko.

Dommage, on est passée d'une nuit de plaisir et de douleurs torrides à quinze minutes d,agonie. Bon, c'était peut-être pas plus mal. Cette Miiko était un tout petit peu trop petite à son goût. À cette pensées, ses ongles se mirent à soudainement pousser.  Lentement, Luciole saisit sa clope avant de l'éjecter dans le col du sweet de Miiko, un sourire mauvais aux lèvres. Entre-temps, ses ongles avaient pris quelques centimètres de devaient maintenant faire la taille d'une règle. Ces derniers cessèrent de pousser sur un simple ordre mentale de la demoiselle. Faisant un brusque pas vers l'avant, elle abattit ses griffes sur Miiko, la manquant de quelques centimètres. Embêtant, elle n'aimait pas laisser des traces...Puisqu'elle l’avait manquée de peu, ses griffes étaient venue s'abattre sur la portière de la valise, laissant de long sillons de métal éventré. Appelez ça un petit avant-goût de ce que Miiko allait se prendre ce soir. Réarmant vite ses griffes, elle les abattit de nouveau vers la demoiselle, ne parvenant qu'à la manquer à nouveau. Bon, ça devenait vite chiant toute cette histoire.

- Tu aurais du être un petit peu plus gentille avec moi Miiko, tu te serais évité beaucoup de souffrances inutiles. Pas vraiment, peut-être qu'un peu de plaisir se serait ajouté à toute cette souffrance mais rien de plus, rien de moins

Elle n'était pas plus forte que moi, bien sur que non. À vrai dire, je n'allais jamais admettre que qui que ce soit soit plus fort que moi, seulement, elle avait l'avantage de la hauteur et de l'armement...'Chier, je n'étais pas particulièrement une combattante et ça paraissait...Mes ongles enflent un peu plus avant que je ne me mette à tourner autours de la jeune femme avec un air de prédateur affamé. Je pouvais déjà sentir l'anxiété qui la parcourait...Oh...Ce repas s'annoncait délicieux. Je fais un pas brusque sur le côté pour éviter une salve visant ma gorge. Petite peste pensais-je avant de me pencher puis poser mes ongles contre l'asphalte. Je propulse aussitôt mes longues vers elle avant que le frottement entre l'asphalte et mes ongles ne projettent une gerbe de flammèches, bien fait pour ta gueule.

- Trop vieille ? Laisse moi rire, c'est plutôt toi qui est trop jeune. Pourquoi ais-je la puissante impression que tu es le genre de femme qui va finir sa vie malheureuse à se maudire d'avoir gaspillé toutes ses précieuses années de jeunesse à perdre du temps avec une passion stupide. Mes prunelles ne tardent pas à se river dans les siennes alors qu'un large sourire mauvais s'étire sur mes traits.

Je reprend aussitôt mon sérieux avant de m'élancer vers le véhicule de la demoiselle. Je place mon pied sur la partie inférieur du capot avant de l'utiliser pour me propulser dans les airs. Je passe quelques agonisantes secondes à flotter dans les airs. Mon regard effleure brièvement les mains de la jeune femme avant que mes ongles ne s'abattent sur elle.

Voilà que la demoiselle se retrouvait expulsée à toute vitesse avant de heurter le sol de pleine fouet et à toute vitesse. L,impact était plutôt violent si bien que la jeune femme roula sur quelques mètres non-sans laisser échapper un flot d'injures et de gémissements. La chute et les tonneaux qui s'en suivirent n'étaient pas ce qu'on pouvait décrire de confortable, bien au contraire. La progression de la jeune femme fut finalement stoppée lorsqu'elle toucha le bout de la propriété et heurta le pavé dur et froid de la rue. Putain...Cette journée l'emmerdait déjà beaucoup. Un simple auto-examen suffit à lui confirmer ses craintes. Sa coiffure était ravagée et tout son corps la faisait terriblement souffrir. Tant mieux, ça allait lui faire un peu de motivation.

Tout en réajustant les pans de sa robe et en essuyant les filets de sang qui pullulaient maintenant sur ses bras, elle lança une poignée d'injures à l'adresse de Miiko avant de tenter de me redresser péniblement. Aussitôt, une pluie de balles s'abat sur la jeune femme. Certaines touchent, d'autres manquent de peu. Dans tous les cas, Luciole se retrouve clouée sur place à devoir subir les assauts de Miiko. Après un long moment, le clic du chargeur vide se fait entendre. Loués soient les dieux...Rassemblant tout son courage, la jeune femme glissa ses mains sous elle avant de péniblement se redresser. Deux minutes, c'était le temps qu'elle estimait avoir avant de s'éffondrer inconsciente sur le pavé dur et froid.

- Va te faire foutre... Ses ongles s'allongèrent aussitôt. Luciole les fit racler sur le sol avant de projeter une nouvelle gerbe d'étincelles vers Miiko, espérant que l'une d'elle échouerait sur ses ailes et daignerait prendre flammes.

Le regard de la démone suivit Miiko avant qu'un large sourire ne vienne s'étirer sur ses lèvres. Target down. Lentement, la démone s'avança vers sa proie avant qu'un espèce de chat sur-dimensionné ne sorte de nul parte et...MERDE ! pensa-t-elle avant de s,élancer vers les deux fuyards avant de s'effondrer lourdement face contre terre. Sa vision ne tarda pas à se brouiller alors qu'elle perdait conscience petit à petit. Cette espèce de naine insupportable venait de la mettre K.O grâce à sa lâcheté et ses techniques de fuite à la con. Dès son réveil Luciole allait très certainement traquer la petite mais en attendant...Elle allait devoir restée collée contre le pavé en attendant qu'une âme charitable ne se décide à la tirer de cet endroit à la con et la ramener en lieu sur, probablement à l’Hôpital. Après ce qui sembla être des heures et des heures, on vint récupérer son corps avant de rudement l'installer sur une banquette arrière. Bon..Au moins, elle allait se faire emmener dans un lieu public et une fois rendue, elle allait pouvoir se nourrir un peu et repartir à la chasse, cette jeune femme ne payait rien pour attendre !